La place de la Justice

Description

Complètement réaménagée, la Place de la Justice accueille une œuvre d’art. Inaugurée en juillet 2009, « Bleus sur jaune » est un ensemble de mâts-drapeaux conçu par l’artiste français Daniel Buren.

Cette place qui était autrefois un lieu de passage est devenue un espace public à part entière.

Un peu d’histoire…
A la fin du 16e siècle, un couvent Jésuite s’érigea dans le centre de Bruxelles, ses occupants firent construire une église un siècle plus tard. La plupart des bâtiments ainsi que l’église furent rasés au début du 19e siècle. C’est à ce moment qu’une esplanade rectangulaire fut aménagée. L’église, elle, a été détruite afin de dégager la façade du premier Palais de Justice de Bruxelles (d’où le nom de la place). A la fin du 19e siècle, ce dernier fut désaffecté et démoli suite à l’achèvement du Palais de justice Place Poelaert.

L’actuel viaduc du Boulevard de l’Empereur, lui, fut construit en 1955 en prévision de l’Exposition universelle. Son but était de faire éviter un carrefour au nouvel axe rapide. Les immeubles entourant la place (Bibliothèque royale, Belgacom etc…) ont été reconstruits fin des années 50.

Cette place a toujours un peu « subi » son évolution sans jamais recevoir un projet qui lui était dédié.

C’est ce que la Ville a voulu réaliser en intégrant une œuvre artistique.

Un nouvel espace public
Des travaux ont permis la création de la place en tant que telle- beaucoup de bruxellois ne savent pas que cette esplanade est la Place de la Justice- mais aussi son embellissement. L’objectif est de revaloriser la liaison entre le bas et le haut de la Ville et de modifier le lieu de passage en un lieu convivial.

L’œuvre a été choisie par le Comité d’art urbain présidé à l’époque par Henri Simons.

Sur proposition du comité, la Ville a donc choisi Daniel Buren et son œuvre.

Le choix s’est très vite porté sur Daniel Buren car celui-ci possédait déjà une certaine expérience dans l’intégration d’œuvre d’art dans l’espace public.

« Bleus sur jaune » est un ensemble de 89 mâts implantés dans le sol. Cette implantation crée d’une certaine manière une sorte de « forêt » à travers laquelle les véhicules et les piétons passent.

L’arrivée en hauteur de tous ces mâts est constante et établit une ligne stricte et horizontale en altitude. Les mâts ont donc des grandeurs différentes (de 7m 50 à 12m 20) en fonction de la dénivellation du sol afin que les sommets soit à hauteur égale. Ils sont équipés de drapeaux de tailles identiques.

Par ailleurs, les mâts participeront également à l’éclairage public grâce à une source à diodes électroluminescentes (LED) produisant une lumière de couleur blanche. L’éclairage existant de la ville sera ainsi complété mais chaque drapeau sera aussi illuminé de façon délicate.